1. |
Bateau bleu
04:19
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Jeff Moran / Catherine Major
J’sais pas si j’ai envie de quoi
Ni si tu avais envie de ça
J’sais pas si c’est la vie ou toi
Ni même si tu t’attends à moi
J’sais pas si je coule entre tes doigts
Ou si c’est le coup de mon état
J’sais pas si
c’est ici, ni pourquoi
Et même si je sais, je sais pas
Je suis blanche, mais pas étanche
Quand tu me dis que tu entres
Tu sais qu’on est beau
Mais ça chante dans mon ventre
Quand je reste sourde et ample
Comme la cale d’un bateau
J’sais pas si je suis fa
ite pour moi
Ni si tu avais envie de ça
J’sais pas si tu ris aux éclats
Ni si tous les morceaux sont à toi
J’sais pas si on fera le poids
Ou si tout n’était qu’un attentat
Mais je suis bien dans tes bras
Et même si je sais pas, je sais ... ça
Je suis blanche, mais pas étanche
Quand tu me dis que tu entres
Tu sais qu’on est beau
Mais ça chante dans mon ventre
Quand je reste sourde et ample
Comme la cale d’un bateau ... bleu
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2. |
La bouteille
04:30
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Jeff Moran / Catherine Major
Qui va là
Qui me suit moi
Pas à pas à pas de louve
Et quand au fond des bois
La bouteille s’occupe de mon cas
Dites
-
moi qui va là
Di c’est l’alcool, cette folle farandole
Que l’on ne voit pas
Quand la bouteille
s’occupe de vodka
Je ne suis plus moi
Dites
-
moi qui va là
Qui s’occupe de mon cas
Qui me prend dans ses bras
La bouteille et c’est elle qui me boit
Je ne sais plus toi
Mais dis
-
moi que t’es là
Que tu ne partiras pas
Saoulé par les dégâts
C’est la bouteill
e qui gagne encore une fois
Qui va là
Qui es
-
tu moi
Pas à pas à pas de louve
J’avale les éclats
C’est pareil de l’envers à l’endroit
Dites
-
moi qui va là
C’est l’overdose d’héroïne clandestine
Comme un abacaba
Le modèle revient chaque fois
Je ne suis plus
moi
Dites
-
moi qui va là
Qui s’occupe de mon cas
Qui me prend dans ses bras
C’est pareil le chemin ou la croix
Je ne sais plus toi
Mais je sais que t’es là
Que tu ne partiras pas
Pas de diaspora
C’est pareil qu’importe le combat
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3. |
La panique
03:26
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Jeff Moran / Catherine Major
Je vois la mécanique
Au-delà du banal
Très souvent, je panique
À l’idée d’avoir mal
Si tout est méthodique
Même l’instinct animal
Quand c’est trop catholique
C’est pas original
Je vends le pathétique
Au prix de l’idéal
J’entends dans la musique
Un sanglot orchestral
Mais souvent je panique
De façon magistrale
Tout est automatique
Pour un cœur qui s’emballe
Je passe de l’hystérique
À la pierre tombale
Pour une poignée de fric
Ou de subliminal
Moi je renvoie mes cliques
Et mes claques à la malle
Si les fleurs en plastique
Poussent d’égales à égales
Dans tes yeux cathodiques
Le monde entier s’affale
Au fond de la boutique
Pour la vente finale
Je crains parfois les flics
J’ai peur de l'hôpital
Une crise de panique
La gouverne est mentale
Un petit coup de trique
Au lobe occipital
La maladie chronique
C’est le temps qui dévale
Quelques millions de clics
Une queue de cheval
Très souvent, je panique
À l'idée qu’on détale
Comme des lapins magiques
Dans des champs de pétales
Y’a pas qu’en politique
Où l'amour est anal
Quand les barbituriques
Au pied du piédestal
Dévorent le romantique
Du vortex cérébral
Comme elle devient tragique
Comme elle devient létale
Tout aussi véridique
Qu’aliénée mentale
La bête est mécanique
Le théâtre est bestial
Comme la vie est oblique
Comme la vie nous avale
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4. |
Ma soeur
05:12
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Jeff Moran/Catherine Major
Quand...
J’entends le bruit des feuilles qui pleurent
Quand...
Le vent s’éprend d’un arbre qui meurt
Je nous revois, enfants, ma sœur
Gamines comme le temps, la peur
Quand...
J’entends le train des jours meilleurs
Quand...
Le sang des veines brise nos cœurs
Et ceux de nos enfants, ma sœur
J’peux pas faire autrement, j’ai peur
Mets ta main dans la mienne
Tu sais, comme dans les photos d’papa
Et oublions tout ça
La peur n’existe pas
C’est une histoire ancienne
Inventée par quelques renégats
À qui on n’a pas dit
À quoi pouvaient servir leurs bras
Mets ta main dans la mienne,
Tu sais, quand on suivait maman
On s’inventait la vie
Dans les fleurs de sa robe
Et c’était beau comme ça
Et c’était doux comme toi et moi
Au fond des yeux de nos parents
Pourquoi faut-il que l’on oublie
J’entends la voix de Salomé
Quand...
Oscar me parle du bonheur
Je vois passer le temps béant
Entre nous trop souvent, ma sœur
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5. |
Tableau glacé
05:21
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Catherine Major/Catherine Major
Un pas de plus vers l’arrière
Au tréfond de la terre
Par le long cathéter
Planté droit dans ta chair
Et tu regardes la mer
Cette cascade claire
Et tu rêves de ton père
Sans son regard de fer
Et ton cœur et ta peur
Battent plus fort qu’ils meurent
Au sein de la douleur
Toi tu comptes les heures
Qui te mènent la cadence
Sans une dernière chance
Vers l’état de l’absence
Un pas de plus dans le temps
Dans ton sang le néant
Anéantie de pluie
Dans l’été de ta vie
Dans l’oubli de tous ceux
Qui te mentent et qui tentent
Qui s’enlisent aux bas fonds
De leur âme toute grise
Sous la femme acétate
De leur cœur écarlate
Se trouve une cantate
Un château d’espérance
Une plaine qui danse
Comme une dernière chance
Vers l’état de l’absence
J’ai dans le cœur une bombe de fleurs
Une ardeur hématome, la Joconde qui pleure
Devant l’immensité oubliée de ce tableau glacé
J’ai dans les yeux une chaîne de montagnes
Une Ardenne, une Espagne, une lointaine campagne
Aux parfums musc blanc, aux embruns d’océan
Aux narcisses des poètes
À la poudre d’escampette
Un pas de plus revolver
Dans l’ère de l’homme misère
L’imbécile, le docile
Qui se croit ciel ouvert
Devant son dieu de feu
Dedans ses yeux trop fiers
De croyances immondes
D’innocence profonde
Et tu cries et tu chantes
Et tu plantes ton pieu dans le creux
Des offrandes immenses de la terre
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6. |
Claustrophobe
03:46
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Jeff Moran / Catherine Major
À qui le corps et à qui la robe
Et puis lequel des deux se laissera porter
Qui met le cœur et qui se dérobe
Et puis qui de nous deux se laissera tomber
Je t’aime tant pourtant le temps passe
On s’aime tant pourtant j’ai peur qu’il nous dépasse
Le mauvais sang c’est comme du vent
Ça va nulle part d’ailleurs souvent quand l’autre ment mais...
Plus tu m’attends et plus je me sens seule et...
Chacun pour soi, c’est chacun pour ma gueule et...
Y a qu’toi je crois qui sais c’qui compte encore pour moi
Et tous ces gens qui oublient ce qu’ils veulent et...
Tous ces enfants comme autant de linceuls et...
La robe que je portais quand t’es tombée
Je suis claustrophobe
Tout cet espace finira bien par m’étouffer
Qui est plus fort, qui est le microbe
Et puis a-t’on vraiment envie de s’écraser
Je t’aime tant, pourtant la vie passe
On s’aime tant, pourtant je sais qu’elle nous dépasse
Le mauvais sang c’est comme du vent
Ça va nulle part d’ailleurs souvent quand l’autre ment mais...
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7. |
Sanglot orchestral
01:10
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8. |
Moi non plus
03:50
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Jeff Moran / Catherine Major
À la Casbah
C’est l’heure de la prière
Un vendredi matin
À Montréal
La peur devient vulgaire
Un vendredi malsain
Tu restes là
Mais y’a pas assez d’air
Au métropolitain
L’anonymat
Ne dépasse pas la chair
Tu peux garder tes mains
Homme doux pas doux pas tout
Dans l’drame
L’erreur est humaine
Femme d’où va tout pas vous
Dame d’âme
La bêtise humaine
Homme tout de goût dégoût
Dans l’charme
À l’américaine
Femme qui ne voulait pas ça
Moi non plus
Homme bout à bout debout
Quidam
Le pion dans la tête
Femme tout de vous l’avoue
La came
C’est le mâle honnête
Homme fou de nous ce fou
Infâme
Jamais ne s’arrête
Femme qui ne voulait pas ça
T’es pas un roi
Tu serais pas assez fier
Au pays des putains
T’es même pas toi
T’es d’un autre univers
D’où personne ne revient
Trop peu pour moi
Je suis la première pierre
Dans l’œil de l’assassin
T’es le combat
Mais tu n’es pas la guerre
Le désir est humain
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9. |
L'espace occupé
04:45
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Jeff Moran / Catherine Major
Fatima ne reviendra plus
Pas la la la laïque dans son cœur
Les enfants n’avaient même pas vu
Que des petits laïcs amateurs
Fatima ne reviendra plus
Pas la la la laïque dans son cœur
Les enfants n’avaient même pas vu
Que des petits laïcs
De la peur des hommes
La fatwa étonne
Pas de cadeau
Pas de feu
Pas de pas dans la neige
Que toi
Et puis moi
Dans nos bras
Pas de cadeau
Pas de vœu
Pas de pas compliqué
Que nous deux
Amoureux
Pour danser
La foi n’a pas besoin d’une loi
Pour dire ce qui est bon pour moi
Le monde est une immense croix
Portée par la peur des hommes
La foi au fond n’est qu’une étoile
Une forme d’amour territorial
Comme un pays qui se dévoile
Qu’aucun enfant jamais ne nomme
Pas de cadeau
Pas de mot
Pas de pas sous nos pieds
Que la trace
De l’espace
Occupé
Pas de cadeau
Pas de trop
Pas de pas en arrière
Que la main
D’un amant
Épuisé
Pas de cadeau
Pas d’église
Pas de pas en avant
Que nos corps
Embrasés
Qui s’enlisent
Pas de cadeau
Pas de dieu
Pas de pas
Pas du tout
Que des yeux
Et la nuit
Entre nous
Pas de cadeau
Pas de diable
Pas de saint
Pas d’esprit
Que ta voix
De minuit
Pour la vie
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10. |
Unique survivant
03:12
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Catherine Major Foster, Québec
MÉDIAS
Léandre Guimond – Audiogram
lguimond@audiogram.com
GÉRANCE / SPECTACLE
Suzie Hamel - Tryskell Communication
suzie.hamel@tryskell.com
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